domingo, março 03, 2002

Pour Solange

Un jour tu t'es envolée,
Toi, le papillon aux ailes brisées,
Comme une étoile, tu t'es élevée
Dans un nuage irisé.


Je ne t'ai pas bien connue,
Pourquoi regretter ce qui ne reviendra plus ?
Aujourd'hui je veux quand même
T'écrire ce timide poème.


Solange, privée des joies humaines,
Je n'ai peut-être pas voulu voir ta peine.
Tu n'es plus là, mais tu sais, je comprends
L'angoisse infernale des soirs de printemps.


A peine marchais-tu
Que le mal s'est abattu.
Petite fée aux ailes brisées,
Jamais plus tu n'as pu marcher.


Tu gardais la foi, cependant...
Et je me souviens de ton sourire.
Nous avions des querelles d'enfant
Mais je le pleure sur ma lyre...


Dans un brouillard, la nuit est tombée;
En quelques jours, tu nous a quitté.
Je ne pouvais le croire
Et j'ai tant pleuré dans le noir.


Je pleurais sur la signification
De cette mort venue sans raison.
Moi aussi je suis malade,
Mais plus moyen que je m'évade...


La nuit en face de moi;
C'est ma cousine entre ses bras...
Où sont tes vingt ans, petite fleur ?
Comment résister à l'horreur ?


Mais tu as dit avant le voyage :

"Je sais où je m'engage...
Je vais être la danseuse du Seigneur,
Je vais enfin connaître le bonheur...

Au ciel, plus de fauteuil roulant,
J'y monterai en courant...
Et l'amour divin, éternel,
Me rendra mes ailes..."

Je sais que tu es plus heureuse
Avec Marie, la bienheureuse...



(Vincianne)

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